Le conflit des distributeurs de billets pourrait s'arrêter
aujourd'hui. Vingt-quatre heures après l'échec des négociations (Libération d'hier) avec les patrons durant le week-end, les syndicats des convoyeurs de fonds sont ressortis hier soir du ministère des Transports en ayant arraché la «prime de risques de 1 000 F nets».
Lundi matin, comme prévu, le compte rendu des négociations avortées du week-end auprès des convoyeurs de fonds réunis dans leurs entreprises fut houleux. Aucune entreprise, hormis Ardial à Saint-Etienne, n'avait décidé de reprendre le travail. Devant la Brink's, dans le XIXe arrondissement parisien, les grévistes manifestaient haut et fort leur détermination: «Jean-Pierre Chevènement a dit: "Il faut savoir arrêter une grève, s'exclamait un gréviste. Moi, je dis oui, à condition que ce soit honorable pour tout le monde, y compris nous.» Le conflit menaçait de durer.
Symbole. Dans la matinée, les organisations syndicales avaient été informées que «de nouvelles propositions patronales» devaient leur être présentées dans la soirée. La prime de risques, dont le principe a été acquis dès la semaine dernière, passera à 1 280 F brut mensuel (contre 1 100 F proposés dimanche). La somme symbolique de 1 000 F net serait atteinte. Pour faire bon poids, elle serait versée dès la paye de mai. De quoi entrevoir une issue dans ce conflit désormais long de quatorze jours.
Joël Le Coq (CFDT) reconnaissait: «Un point important est obtenu avec les 1 000 F nets», «Il y a quand m