Ce pourrait être un concours de pronostics. Quand Ze Bank va-t-elle
ouvrir ses portes (virtuelles)? Programmée pour le 15 mars, puis reportée le mois suivant, différée à nouveau de quatre semaines, la banque en ligne de Bernard Arnault reste désespérément close. Seul le site-façade (Zebank.com), sur lequel les futurs clients sont invités depuis décembre à s'enregistrer, atteste encore la réalité du projet. Au lendemain de la faillite de Boo.com, ex-fleuron d'Europ@web, le fonds de capital-risque de Bernard Arnault, ce rendez-vous loupé avec le client fait tache. D'autant que la mise dans Ze Bank crève tous les plafonds. Ce n'est pas 60 millions de francs comme dans Boo.com qui ont été investis, mais plus de 650 millions!
Dexia, l'autre financeur du projet de banque on-line (à hauteur de 20%) est serein. L'institution financière déclarait vendredi n'être même «pas au courant de ce retard». Les partenaires de la banque, dans les starting-blocks, s'enquièrent régulièrement de la date de lancement, histoire de ne pas être pris de court. Chez Woolwich, on a cru comprendre à la suite du dernier coup de fil «qu'avant le 15 juin, c'était peu probable». Tandis qu'à la Société générale, l'équipe de S.G.Asset management prenait acte vendredi d'un «nouveau report». Rumeurs. Les établissements financiers ou les assureurs qui alimentent en crédits immobiliers ou en multirisque habitation les rayonnages de l'hypermarché Ze Bank, sont philosophes. Les affaires qu'ils feront par le canal de