New York, de notre correspondant.

Annonçant la première fusion d'importance dans l'aviation américaine depuis les années 80, United Airlines (UAL), la plus grande compagnie aérienne au monde, a confirmé hier qu'elle s'apprêtait à racheter son concurrent US Airways, étendant encore son emprise sur le marché intérieur d'outre-Atlantique. Selon l'accord, United paiera 4,3 milliards de dollars pour US Airways, rachetant ses actions en Bourse à 138% au-dessus de leur valeur actuelle. Mais UAL doit aussi éponger la dette de son nouveau «bébé», estimée à quelque 7,3 milliards de dollars. Ce qui porte l'addition à près de 12 milliards de dollars. L'acquisition, qui devrait être finalisée d'ici à 2001, ferait d'UAL le «géant des géants». La nouvelle compagnie pourra transporter près de 500 000 passagers par jour et ne comptera pas moins de 145 000 employés. L'accord permettra en outre à l'ensemble United-US Airways ­ dirigé par le directeur de United, James E Goodwin ­ d'accéder enfin au marché du Nord-Est américain, dont UAL est resté longtemps quasi absent, tout en développant ses vols internationaux par des accords avec des concurrents. United fait partie du réseau Star Alliance et côtoie 12 autres compagnies dont Lufthansa, All Nippon Airways, Air Canada, Thai, Singapore, Varig, SAS ou Air New Zealand.

Craintes. Malgré l'enthousiasme des deux compagnies, la nouvelle alliance risque de rencontrer bientôt plusieurs difficultés. Déjà, en 1995, un projet de fusion entre United et US A