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Libération

AOM fait piste nette dans son mini-Air France. Son patron Alexandre Couvelaire est pour l'instant le seul satisfait de la fusion avec Air Liberté et Air Littoral.

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publié le 29 mai 2000 à 0h47

Aucune fusion ne se réalise jamais dans le bonheur absolu de toutes

les parties intéressées. Celle qui va réunir très prochainement les trois compagnies françaises privées Air Liberté, AOM et Air Littoral n'échappent pas à la règle. Les syndicats d'AOM s'inquiètent, ceux d'Air Littoral s'interrogent depuis que leur PDG Marc Dufour a démissionné, et le PDG d'Air Liberté Marc Rochet a déjà fait savoir lui aussi que dès que l'opération de fusion serait achevée, il tirerait sa révérence. Bref, le climat n'est ni à la franche entente, ni à l'enthousiasme débordant. Pourtant, l'affaire est bouclée. De cette grande opération annoncée, on ne sait véritablement que deux choses. D'une part, le rapprochement à l'affichage purement franco-français orchestré par le groupe industriel Marine Wendel (actionnaire majoritaire d'AOM et d'Air Liberté), se fera bel et bien sous la houlette du groupe Swissair, l'autre actionnaire d'AOM et le propriétaire d'Air Littoral. La compagnie helvétique, qui fait partie de l'alliance aérienne Qualiflyer (Swissair, Sabena, TAP, Turkish, Lot, Crossair, Air Europe, Portugalia, Volare) s'impose comme le seul opérateur aérien de cette affaire. D'autre part, Alexandre Couvelaire, le PDG d'AOM, sera le patron ­ le premier en tous les cas ­ de ce nouveau pôle aérien, concurrent d'Air France. Une revanche. Il en rêvait depuis des années, de cette compagnie aérienne privée qui damerait le pion à Air France. Déjà en 1996, il avait tenté un rapprochement AOM-Air Liber