Hans Snook a l'habitude de traduire ses humeurs par ses vêtements. Il y a six mois, Orange, l'entreprise qu'il a créée, se faisait racheter par l'allemand Mannesmann. A l'époque, il avait revêtu son costume sombre. Hier, il portait du gris perle. «Cela signifie que je vois l'avenir en plus clair», a-t-il dit lors de la conférence de presse au cours de laquelle Michel Bon, à Londres, confirmait que son groupe, France Télécom, venait d'acquérir le troisième opérateur britannique de téléphonie mobile (Libération d'hier). Il est vrai que pour l'emporter, les Français ont mis le paquet: 50 milliards d'euros, si on inclut le coût de la licence UMTS. Ils ont aussi mis les formes à l'égard d'Hans Snook. Ce patron, qui se targue d'être le gourou européen du mobile, se verra confier les rênes d'un Orange élargi. Un «new Orange» doté de l'ensemble des activités mobiles (dont Itinéris) dont la vocation est d'être introduit en Bourse à la fin de cette année ou au début de l'an prochain. Premier acte d'un bouleversement chez France Télécom qui en accompagne bien d'autres" De ce point de vue, l'entourage de Michel Bon avait raison de souligner hier que derrière le «nouvel Orange», se profilait «un nouveau France Télécom».
Retour de fortune. Primo, cette acquisition met fin aux mois de scoumoune qui l'ont précédée. Depuis la rupture avec Deutsche Telekom, avec lequel il était censé partir à la conquête du monde, France Télécom a aligné les échecs. Après s'être fait rafler One2One en Grande-