Washington, de notre correspondant.
Procès ou pas, les conventions démocrate et républicaine qui, cet été, lanceront les campagnes présidentielles d'Al Gore et de George W. Bush, fonctionneront grâce à Microsoft. L'entreprise de Bill Gates, qui devrait connaître son sort dans les prochains jours, a offert à chacun des deux grands partis américains un million de dollars en logiciels divers, notamment Windows. Rien de mieux pour montrer au futur président des Etats-Unis qui a le pouvoir informatique.
Changement de cap. La firme de Redmond avait été longtemps méfiante vis-à-vis du gouvernement et du Congrès, jugeant ne pas avoir besoin de connexions au centre du pouvoir politique. «Tout a changé à l'automne 1997 lorsque le ministère de la Justice a lancé son action antitrust, cela a réveillé Microsoft et toute l'industrie de l'informatique, ils se sont rendu compte que Washington avait beaucoup de pouvoir», explique Holly Bailey, chercheuse au Center for Responsive Politics, qui essaie de démêler les liens entre les pouvoirs et l'argent. Bill Gates découvre alors la nécessité de se faire des amis dans le monde de la politique, des journaux et des différents centres qui forment l'opinion publique du pays. Cette année, selon les calculs d'Holly Bailey, Microsoft aura distribué 2 millions de dollars (15 millions de francs) à tout ce qui compte dans la capitale des Etats-Unis. Ce qui la place en tête des grandes entreprises pour leurs contributions individuelles, pas loin d'ATT, le g