Le président américain Bill Clinton est arrivé hier matin à Lisbonne
pour sa dernière tournée européenne (lire aussi page 14). Accompagné notamment du secrétaire d'Etat Madeleine Albright et du secrétaire au Commerce Bill Daley, il participera aujourd'hui à un sommet euro-américain, qui sera dominé par les questions commerciales. Le président américain ne désespère pas de relancer, avant la fin de l'année, le «Cycle du millénaire», en panne depuis le fiasco de Seattle. Mais les tensions entre Europe et Etats-Unis ne cessent de s'accroître: boeuf aux hormones, banane, Airbus, aides fiscales américaines aux exportations" François Huwart, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, considère que les élections américaines ne jouent pas en faveur d'une détente des relations commerciales. Interview.
Comment expliquez-vous cette montée des tensions commerciales?
Il existe des contentieux sérieux, mais il ne faut pas non plus les surestimer. Les échanges entre l'Europe et les Etats-Unis sont extrêmement intenses 500 milliards de dollars et il est donc naturel qu'il y ait des tensions. Certains contentieux sont anciens, comme ceux qui portent sur la banane ou sur les hormones. Ils nous valent des sanctions commerciales américaines touchant divers produits: textile, accessoires pour le bain, cartonnage de luxe, roquefort, moutarde, oignons" D'autres contentieux sont plus récents, comme le FSC (Foreign Sales Corporation, un système fiscal d'aide aux exportateurs américains, ndlr) qu'a c