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Libération

WAP: une petite claque pour Itinéris. La justice interdit à France Télécom de brider ses mobiles.

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publié le 31 mai 2000 à 0h43

La justice a libéré l'Internet sur le mobile. Hier, le tribunal de

commerce de Paris, sur assignation en référé de Wappup, fournisseur d'accès à l'Internet, a interdit à France Télécom de commercialiser tout appareil mobile «bridé». La décision prend effet dès aujourd'hui, mais l'astreinte ­ 500 francs par téléphone vendu ­ ne court qu'à compter du 13 juin, ce qui donne à l'opérateur quelques jours pour se retourner. La suspension de la commercialisation est prononcée jusqu'au 30 septembre. Dans l'intervalle, Wappup est prié de saisir les autorités compétentes pour obtenir une décision sur le fond. Le petit fournisseur d'accès n'a pas perdu de temps: le Conseil de la concurrence aurait déjà été saisi. La nouvelle est rude pour France Télécom. L'opérateur avait pris le parti d'interdire sur ses téléphones mobiles WAP (qui permettent d'accéder à des services Internet) toute sélection d'un autre fournisseur d'accès que lui-même. Ce verrou a été posé sur tous les appareils vendus en pack. En captant les abonnés et en les retenant de force sur sa passerelle Internet, l'opérateur les invitait fermement à consommer ses services, réunis en bouquet, et en confisquait ainsi les recettes. Bonne volonté de façade. France Télécom minimisait pourtant hier l'importance de la décision. «Nous sommes très satisfaits», indiquait même l'opérateur. Et d'ajouter qu'il pourra débrider dans les délais les mobiles verrouillés, et ne pas louper un seul jour de vente. L'opérateur réfléchit encore au