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Libération

Nouveaux mobiles: les enchères s'eloignent. La France semble avoir renoncé à la solution des Anglais.

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publié le 1er juin 2000 à 1h29

Christian Pierret a «personnellement presque» vendu la mèche. Dans

une interview à l'AFP et à Bloomberg, le secrétaire d'Etat à l'Industrie s'est dit «personnellement presque assuré» que le gouvernement ne choisirait pas les enchères classiques comme mode d'attribution des quatre licences UMTS françaises pour le téléphone mobile de troisième génération. Autrement dit, et à moins qu'il ne soit contredit par le ministre de l'Economie, Laurent Fabius, qui doit préciser ses intentions la semaine prochaine, le gouvernement paraît avoir évacué la solution des enchères sur le mode britannique ou allemand. L'Etat anglais a récupéré dans l'affaire 242 milliards de francs, et l'Allemagne escompte bien davantage encore: 327,9 milliards de francs. Berlin a confirmé hier que les enchères s'ouvriront le 31 juillet: quatre ou six licences sont en jeu pour dix candidats.

Les emplettes de France Télécom en Grande-Bretagne ont compliqué la décision gouvernementale. La société britannique Orange, que l'opérateur français a acheté avant-hier, va devoir verser à l'Etat anglais presque 50 milliards de francs pour la licence UMTS qu'il a obtenue. Outre-Rhin, Mobilcom, dont France Télécom détient 28,5% du capital, devra, si son offre est retenue, faire un chèque entre 55 et 80 milliards à l'Etat allemand. Difficile de demander maintenant à France Télécom de participer à des enchères aussi onéreuses en France sans l'affaiblir.

La fédération CGT des télécoms a bien compris le risque: elle demandait hier