Une Bourse mondiale qui ne s'arrête jamais. Ce projet, rêvé par tous les investisseurs de la planète, est en train de prendre forme. Dans un communiqué commun, les Bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam (qui vont prochainement fusionner et s'appeler Euronext), celles de New York, Tokyo, Hong-kong, Toronto, Sydney, São Paulo et Mexico ont annoncé qu'elles discutaient la «faisabilité d'un marché d'actions mondial». Cette union, baptisée Global Equity Market (GEM), pèserait 20 000 milliards de dollars, soit 60 % de la capitalisation boursière de la planète.
Elle concurrencerait ainsi l'autre projet de marché d'actions mondial concernant uniquement les valeurs de nouvelle technologie. Ce dernier regroupe les Bourses de Francfort et Londres (qui doivent fusionner sous le nom d'iX) et le Nasdaq américain, qui vient de s'implanter au Japon.
Ce GEM n'en est pour l'instant qu'au stade de la discussion. Des groupes de travail ont été formés pour régler toutes les questions techniques posés par l'interconnections des systèmes de cotation. Le procédé français, qui est déjà utilisé par Toronto et São Paulo, a toutes ses chances pour être adopté. Mais les questions de pouvoir vont aussi poser problème. Il faudra décider comment ce GEM sera organisé.
Paris n'a pas intérêt à ce que cette union se transforme en fusion. Avec 2 400 milliards de dollars de capitalisation boursière, Euronext ne pèse pas lourd face au New York Stock Exchange (NYSE): 11 200 milliards. Et Richard Grasso, le présiden