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Libération

Windows sur cour.

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publié le 9 juin 2000 à 2h03

La sentence est tombée, mais la bataille continue. Au lendemain du décret historique du juge Thomas Penfield Jackson ordonnant le démantèlement de Microsoft, la compagnie de Bill Gates a confirmé hier qu'elle «travaillait» sur sa procédure d'appel. «C'est le début d'un nouveau chapitre dans cette affaire, a répété Gates mercredi soir devant toutes les télévisions américaines, et nous pensons que nous avons de bonnes chances d'aboutir.» De son côté, le département de la Justice, qui avait initié le procès contre le géant de l'informatique il y a vingt mois en l'accusant d'avoir abusé de sa position de monopole dans le monde du PC, a déclaré qu'il allait demander à la Cour suprême de revoir le cas directement, afin d'accélérer le processus. Tout en laissant la porte ouverte à la recherche d'un «règlement à l'amiable». L'objectif pour Bill Gates est donc clairement d'essayer de plaider sa cause devant la cour d'appel fédérale du district de Columbia, qui, à deux reprises déjà,a statué en faveur de Microsoft. La compagnie devrait rejeter tout à la fois l'ordre de démantèlement et les «remèdes de conduite» qui lui imposent de nombreuses restrictions commerciales sous un délai de 90 jours. Tous les experts s'attendent donc à une mini-guerre judiciaire qui devrait durer encore quelques semaines. Une perspective apparemment intégrée par les marchés financiers : hier, à l'ouverture, le Nasdaq était à la hausse et ne semblait guère troublé par les vicissitudes de Bill Gates. Les actio