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Libération

Bruxelles week-end tout-libéral.

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Le sommet des patrons européens fait pression sur la Commission.
publié le 12 juin 2000 à 2h07

Bruxelles envoyé spécial

On connaissait depuis longtemps le World Economic Forum, qui réunit chaque année en janvier à Davos, dans les Alpes suisses, le gratin des maîtres du monde du moment. Il faudra désormais surveiller de près son petit frère, l'European Business Summit (EBS, Sommet européen des affaires) dont la première édition s'est tenue ce week-end à Bruxelles. Il est organisé sous l'égide du patronat belge (la FEB) et du «Medef européen» qui répond au nom très fédératif d'Unice (Union des confédérations d'industrie et du patronat européen).

«L'internationale pâtissière».

Pour son coup d'essai, l'EBS a fait très fort. Comme à Davos, les ateliers ont été entrecoupés d'animations très bruxelloises : dîner avec la famille royale de Belgique dans un palais lui aussi royal, loge au stade du Roi-Baudouin pour l'ouverture de l'Euro 2 000, et pour finir, partie de golf. Un programme très business to business. Même le service d'ordre était à la hauteur d'un mini-Seattle : chevaux de frise, canons à eau et gendarmes en armes cernaient l'hôtel Sheraton, attendant de pied ferme quelques centaines de manifestants très pacifiques. Soixante-neuf membres de «l'internationale pâtissière» (les «entartreurs» belges) furent même rudement embarqués pour la nuit au poste.

Bain idéologique. Bien à l'abri, donc, les membres de l'EBS purent se livrer à un de leurs exercices favoris : le bain idéologique. Le but avoué de l'EBS, selon le président de la FEB, Guy de Vaucleroy, était bien de «const