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Libération

Les Brésiliens claquent pour Peugeot et Renault.

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En deux ans, les ventes ont été multipliées par trois.
publié le 12 juin 2000 à 2h08

Rio de notre correspondant

Dans un virage en épingle à cheveux de la colline de Santa Teresa, à Rio, une Citroën Xsara se retrouve coincée entre une Peugeot 206 qui vient en face et une Renault Scenic qui lui colle au train. Il y a seulement deux ans, un tel embouteillage franco-français était impossible. Signe de la percée des constructeurs tricolores. Renault et PSA se livrent même un duel pour la première marche du podium des nouveaux venus sur ce marché récemment ouvert. Stimulés par des avantages fiscaux, d'autres constructeurs comme Mercedes, BMW, Chrysler, Land Rover, Toyota, Honda et Mitsubitchi y ont lancé récemment leurs unités de production. Renault a inauguré son usine Ayrton Senna de São José dos Pinhais, fin 1998. Fin mai, la firme au losange et son nouveau partenaire japonais Nissan ont commencé la construction d'une usine dans l'Etat de Parana. Renault, qui détient 37,8 % de Nissan, y investira 100 millions de dollars et Nissan 90 millions.

Chiffres modestes. L'usine de PSA est toujours en construction près de Rio. En attendant, la marque au lion occupe la tête du classement des importateurs avecÉ deux tiers des parts de ce marché. Certes, les chiffres globaux restent modestes : 32 540 Renault vendues en 1999, contre 24 214 véhicules pour PSA. Mais tandis que les ventes sont passées de 1,87 million en 1997 à 1,2 million en 1999 ­ en raison de la crise de 1998 ­, Renault a, sur la même période, multiplié les siennes par 3,5 et PSA par 3. Le Mercosur (marché comm