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Libération

Vivendi joue les artistes.

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Fusion annoncée du français et du canadien Seagram.
publié le 15 juin 2000 à 2h14

Il y avait AOL-Time Warner. Il y aura bientôt Vivendi-Universal. Tel est en tout cas le sens de l'alliance qui se profile entre Vivendi et Seagram. Les deux groupes, chacun de leur côté, ont confirmé hier qu'ils étaient en négociation active pour «créer un regroupement tripartite d'activités stratégiques», capable de rivaliser avec le groupe de Steve Case. Traduction: si l'accord se fait, Vivendi, Canal + et Seagram feront ménage à trois. Le canadien passant sous le contrôle du français au terme d'un échange d'actions. La fusion, dont les détails pourraient être présentés dès lundi aux conseils d'administration de Vivendi et de Canal +, valoriserait Seagram aux alentours de 30 milliards de dollars. Si la somme n'est pas confirmée, l'intérêt pour les activités cinéma et musique du groupe canadien l'est, en revanche. «C'est le type d'occasion qui ne se présente qu'une fois dans la vie», dit-on chez Vivendi où l'on cherchait du contenu, beaucoup de contenus, pour alimenter ses différents tuyaux de communication (télévision, téléphone et Net). Avec Seagram, Vivendi est servi. Mieux, il peut prétendre à un rôle mondial, en franchissant l'Atlantique, direction Hollywood.

Pertes. Le contenu, c'est désormais l'arme, l'atout maître de la guerre qui ne fait que commencer entre les grands groupes de communication. Si le problème se pose pour alimenter les chaînes de télévision, il fera la «différence» sur l'Internet, dit-on chez Vivendi. Et dans Seagram, le groupe de Jean-Marie Messier