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Libération
Interview

""Des règles pour la nouvelle Economie.""

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La CES mobilise ses troupes à la veille du sommet de Porto.
publié le 17 juin 2000 à 1h34

Bruxelles envoyé spécial

Entre 30 000 et 35 000 manifestants devraient défiler lundi 19 juin à Porto, à l'occasion du Conseil européen sous présidence portugaise. L'Italien Emilio Gabaglio, 63 ans, secrétaire de la Confédération européenne des syndicats (CES, qui regroupe plus de soixante organisations de salariés), en profitera pour réclamer une "Europe de l'emploi". La CES attend notamment de la présidence française, qui débutera le 1er juillet, un certain nombre d'avancées concrètes: l'inscription des droits sociaux fondamentaux dans les traités européens, l'avancée de certains dossiers en plan, comme la nouvelle directive sur l'information et la consultation des salariés.

La CES demande que le Conseil européen de Nice (en décembre) adopte un "agenda social" contraignant, programmant, entre autres, les questions de l'accès à la formation, la révision de la directive européenne sur le temps de travail, l'introduction des critères d'emploi dans la politique de la concurrence et des fusions. Entretien.

Avec le retour de la croissance, les dirigeants politiques annoncent l'avènement prochain du plein-emploi. Cela annonce-t-il la disparition du chômage comme préoccupation centrale des responsables

européens?

Il est vrai qu'une page s'est tournée: cela faisait des années que le mot plein-emploi était banni du vocabulaire européen. Et, depuis le mois de mars, le Conseil européen (le Conseil de Lisbonne, ndlr) propose une stratégie de reconquête. Mais il y a encore 15 millions de chôm