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Plus ou moins milliardaires

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Au classement Forbes, les riches sont de plus en plus riches et surtout américains.
publié le 17 juin 2000 à 1h34

Pauvre Bill. Pendant un moment, l'année dernière, la fortune du fondateur de Microsoft, estimée sur la valeur de ses actions, a bien failli dépasser les 100 milliards de dollars. Las! Avec le procès, et les caprices des valeurs high-tech, sa fortune n'est "plus" que de 60 milliards de dollars. Mais l'honneur est sauf. Il est toujours numéro un au hit-parade de Forbes, devant Larry Ellisson, pdg d'Oracle (47 milliards de dollars), qui fait un bond très remarqué.

Start-up. Ainsi vont les "revers" de fortune dans les nouvelles technologies. Quelques propriétaires de start-up qui avaient connu l'an passé les délices de figurer dans le gotha des 200 premiers milliardaires mondiaux en ont même été éjectés comme des pauvres à rien. Disparu, Jay Walker, le patron de Priceline.com, qui valait 10 milliards de dollars un an auparavant. Evanoui celui d'Ameritrade. Ces gens "pèsent" aujourd'hui le tiers de ce qu'ils valaient il y a un an.

Mais ces accidents ne changent rien à l'affaire. La tendance est nette: les riches sont globalement de plus en plus riches. Ainsi Bernard Arnault, dont la fortune estimée par Forbes aurait doublé en un an (12,6 milliards de dollars). Le pdg de LVMH n'a pas ravi à notre doyenne du confort, Liliane Bettencourt (74 ans et 15,2 mil-liards de dollars grâce à l'Oréal "parce qu'elle le vaut bien"?), la première place hexagonale. Mais il s'en approche. S'il n'y avait eu cette satanée faiblesse de l'euro, son portefeuille converti en dollars aurait pu frôler les 1