Un mercredi comme un autre. Coup de fil à un tribunal de grande instance à 10 heures: "Bonjour, en raison d'un grand nombre d'appels, votre demande ne peut aboutir..." A 11 heures: "Bonjour, en raison..." Coup de fil au tribunal d'instance de Rennes pour demander une déclaration de nationalité. "Désolé, le service est fermé cet après-midi.", justement le jour où les jeunes d'origine étrangère ont le temps de s'occuper de leur dossier. Sur vingt-six fonctionnaires, il en reste à peine la moitié en poste et zéro au service des nationalités. Le mercredi échapperait-il au fameux principe de continuité du service public? "Non, non, proteste la greffière en chef, Madeleine Carlo, quand quelqu'un insiste vraiment et qu'il vient de loin, nous le recevons." Pour tous les autres, il faudra repasser jeudi.
Derrière les guichets ou dans les bureaux, là où les femmes sont majoritaires et les temps partiels nombreux, le mercredi, les effectifs fondent. Quand il s'agit d'un service public, cela peut vite gêner. Se rendre à la Sécurité sociale ce jour-là devient une gageure.
Les Agences nationales pour l'emploi n'échappent pas au phénomène. A l'ANPE d'Herblay, sur dix employés, trois ont choisi de prendre leur mercredi. Reste sept? "Non, aujourd'hui nous ne sommes que trois à travailler, explique une employée. Il y a des absents pour d'autres raisons." Le public est peu gêné, car l'affluence est plus faible ce jour-là. Les chômeurs, ça tombe bien, ont aussi des enfants dont ils s'occupent le