Menu
Libération

Les agences d'intérim séduites par la VAP.

Article réservé aux abonnés
Elle permet une reconnaissance pour les intérimaires peu diplômés.
publié le 19 juin 2000 à 1h35

Tout le secteur de l'intérim est en train de plancher sur la question des compétences professionnelles. Forcément. Par nature, l'intérimaire est volage, il enchaîne les missions, accumulent les savoir-faire. Mais voilà, de ce brassage, il ne tire que des expériences, rien de très monnayable sur un marché de l'emploi encore très friand de diplômes. Sans compter que plus de 60 % des salariés de l'intérim n'ont pas de qualifications. Quand le ministère du Travail et la DGEFP, Direction générale de l'emploi et de la formation professionnelle, décident en juin dernier de lancer des opérations pilotes de certification des compétences, le Syndicat des entreprises de travail temporaire (Sett) saute sur l'opération. Adecco, Manpower et quelques autres acceptent de mettre en place des programmes d'accompagnement de leurs intérimaires sans qualification. But du jeu, leur faire décrocher un certificat professionnel de manutentionnaire ou d'agent de fabrication de l'industrie automobile, reconnu au niveau national.

Sans retourner à l'école. L'expérience démarre à Douai, avec cinq ouvriers effectuant des missions régulières chez Renault ou chez Peugeot, testés sur leurs compétences, et uniquement là-dessus. Car pour obtenir le fameux certificat, l'équivalent du CAP, pas besoin de retourner à l'école ou de suivre des cours d'anglais comme dans un cursus classique. En cinq demi-journées, les quatre unités qui composent le diplôme sont validées. "La formation est courte, raconte Françoise Bon