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Libération
Interview

""On souffre des deux côtés du guichet""

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par Dominique PERRIN
publié le 19 juin 2000 à 1h36

A la caisse primaire d'assurance maladie de Rouen, 24 % des salariés travaillent à temps partiel. Sur les quatorze personnes qui assurent l'accueil, quatre ne viennent pas le mercredi (trois femmes, un homme). Christine Vallet, 41 ans, responsable de l'accueil, explique comment se déroule cette journée à effectifs allégés.

"Chaque mercredi, nous connaissons de grandes difficultés. Nous demandons deux suppléants à l'accueil. Mais sur la douzaine en principe disponibles, quatre sont absents le mercredi. Et les autres doivent souvent effectuer des remplacements dans les centres extérieurs à Rouen. Il arrive que le service soit réduit à huit personnes au lieu de quatorze. La fréquentation baisse un peu le mercredi, mais comme nous sommes moins nombreux, le public doit tout de même patienter un peu plus. Nous essayons de ne pas faire attendre chaque personne plus de trente minutes.

De notre côté du guichet, on souffre. Chacun se retrouve avec une surcharge de travail. Les agents restent en général très solidaires, mais le mercredi à l'heure du repas, il arrive que ça coince un peu: quatre personnes peuvent se retrouver à assurer tout l'accueil. Si, en plus, il y a deux assurés qui vous pleurent dans les bras, un autre qui râle, il y a de quoi être anéanti le soir.

Le vrai problème, c'est que nous sommes en sous-effectif. Tous les temps partiels ne sont pas compensés. Cinq ou six suppléants de plus seraient nécessaires. On nous a prévenus que les 35 heures seraient mises en place san