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"" Reprendre pied dans le rythme du travail .""

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Chez DéfisSA, les ""employés"" font tout pour de vrai.
publié le 19 juin 2000 à 1h36

Marie est secrétaire au service du personnel dans une petite entreprise de diffusion de matériel audiovisuel et d'édition. Secrétaire, donc amenée à gérer les plannings, les paies, mais pas tout à fait comme à l'ordinaire. Marie fait tout comme une vraie, mais pour de faux. L'entreprise qui l'emploie, elle et dix autres vrais-faux salariés, est une entreprise d'entraînement pédagogique. Défis SA, entreprise située dans le Xe arrondissement de Paris , est connectée à 116 autres en France, également "virtuelles", mais qui, réseau oblige, s'échangent des services, des produits, etc., bref, fonctionnent comme des vraies. A la différence qu'elles n'emploient pas des recrutés sur CV mais des stagiaires envoyés par l'ANPE, les missions locales, les structures d'insertion pour les handicapés et payés par les assedics ou le CNSA (1). Raphaël Sodatonou, directeur de Défis, confirme : "50% des stagiaires sont des travailleurs handicapés, les autres sont RMistes ou demandeurs d'emploi de longue durée. En les mettant en situation, en les responsabilisant, nous nous efforçons de leur réinculquer un savoir-être, entre autres, professionnel."

Renouer avec les repères. Marie est là pour quatre mois. A 35 heures par semaine et aux horaires de bureau, elle travaille sous les conseils des deux formateurs. "La première vertu d'une entreprise d'entraînement est qu'elle permet aux stagiaires de très vite reprendre pied dans le rythme et les durées propres à l'entreprise et de renouer avec leurs rep