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Libération

""Truelle en main, en 4 jours l'affaire était bouclée.""

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Jean-Claude, comme 20 autres maçons et peintres, a obtenu son diplôme par validation des acquis.
publié le 19 juin 2000 à 1h35

C'est bien connu, c'est au pied du mur qu'on reconnaît le maçon et au bout du pinceau qu'on apprécie le peintre. Dans le bâtiment, la réalité rejoint la blague de comptoir. Mal aimé, le secteur est composé majoritairement de sans-qualif, formés sur le tas, immédiatement opérationnels. Et s'interroge. "Les compétences, chez nous, on ne peut les mesurer qu'en situation de travail", explique un permanent de la fédération professionnelle. "La plupart des salariés n'ont aucun diplôme qui prouve ce qu'ils savent faire." Et sont, faut-il le préciser, bloqués par l'idée même de formation au sens scolaire du terme, presque autant que leurs patrons. Des artisans pour la plupart, réticents à l'idée de les envoyer en stages synonymes de "perte de temps et d'argent". Or les donneurs d'ordre, eux, se montrent de plus en plus chatouilleux sur la qualité des équipes de chantier lors de l'attribution des marchés. Pour tenter de remédier à la sous-qualification affichée du secteur, une petite équipe pédagogique s'est donc constituée, réunissant le Fonds d'action de formation des salariés de l'artisanat et du bâtiment (Fafsab) et différents acteurs de la formation comme l'Afpa ou l'Education nationale. Depuis deux ans, elle s'échine à construire pas à pas un dispositif de validation des acquis professionnels.

Références. Vaste chantier. Car mesurer des acquis professionnels d'un peintre, puis les valider au moyen d'un certificat professionnel, voire d'un diplôme d'Etat, ça n'est pas encore entr