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Libération

Jour de noces avec Seagram

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Le feu vert à Vivendi-Universal est donné.
publié le 20 juin 2000 à 1h38

Il y avait comme un parfum de superstition hier aux sièges de Vivendi et de Canal +. A vingt-quatre heures de l'annonce officielle de leur mariage avec le canadien Seagram, les états-majors des deux groupes français (la maison mère et sa filiale de télévision) retenaient leur respiration... on ne sait jamais. La mégafusion qui sera rendue publique ce matin au cours de deux conférences de presse (l'une organisée à Paris puis l'autre dans la foulée à New York) semblait pourtant bouclée. Dimanche soir, le conseil d'administration de Vivendi a donné le premier son feu vert à cette union franco-canadienne, suivi lundi matin par la réunion des conseils d'administration de Canal + et de Seagram à New York. De ce côté-là, tout s'est effectivement passé comme prévu, sans contretemps.

L'acquisition de Seagram se fera par échange de titres, c'est-à-dire sans apport de cash de Vivendi. Ce qui valorise le groupe canadien entre 33 et 35 milliards de dollars. Jean-Marie Messier sera bien le président de ce qui deviendra le cinquième groupe mondial de communication, secondé par Edgar Bronfman Junior (PDG et propriétaire de Seagram) au poste de vice-président. Le nouvel ensemble baptisé Vivendi-Universal matérialise la mutation définitive de l'ancienne Compagnie générale des eaux.

Sous la pression accélérée de Jean-Marie Messier, le groupe de services aux collectivités locales dont l'activité centrale était la distribution d'eau s'est transformé en géant de la communication: méthodiquement, J2