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Libération

La Smart repart par l'Asie.

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Après les calages du démarrage, les ventes de la citadine progressent.
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publié le 20 juin 2000 à 1h39

Avant la fin de l'année, Taïwanais et Japonais pourront prendre le volant de la petite citadine de Daimler-Chrysler. Convaincue par des études de marché "très alléchantes" qui ont conclu à une "forte demande", la société germano-américaine sort la Smart de l'Europe pour s'attaquer à un marché japonais porteur (Honda y vend chaque année 50 000 de ses petites Logo). L'annonce, pas encore officielle, marque la sortie définitive de Smart du fossé. Il y a un peu plus d'un an, Juergen Schrempp, président du directoire de la société évoquait dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel - avant de démentir - la fermeture du site d'assemblage de Hambach (Moselle), en cas de persistance des mauvais résultats. La Smart avait, il est vrai, calé au démarrage. Prévue pour mars 1998, la microvoiture avait échoué piteusement au test de la baïonnette (série de virages rapprochés). Verdict: tenue de route déficiente. Il avait fallu une longue correction technique, pour une mise sur le marché six mois plus tard en octobre... et à un prix beaucoup trop élevé pour séduire (57 000 francs).

Tarifs revus. A force de revoir les objectifs à la baisse (de 200 000 à 80 000), le chiffre a fini par être atteint. Mais MCC (Micro Compact Cars, qui fabrique la voiture, et dont Daimler-Chrysler détient 75 %) a laissé des plumes dans l'affaire en enregistrant des pertes supérieures à 51 millions d'euros. Depuis, les tarifs ont été revus à la baisse avec la mise sur le marché de séries limitées à 51 000 francs. Les