Le mariage de la carpe et du lapin. Voilà l'impression que donnait, hier, la réunion annonçant officiellement le rapprochement entre Vivendi et EDF dans les services à l'énergie. D'un côté, les représentants de Vivendi Environnement, très "pros" de la finance. De l'autre, des membres de la haute direction de l'opérateur public, visiblement étonnés de se retrouver l'allié principal d'un groupe symbole du marché.
Occasion unique. Les deux groupes ont trouvé un terrain d'entente pour créer une société commune, baptisée Dalkia Holding, histoire de se préparer à l'ouverture totale du marché français de l'électricité. Vivendi Environnement apporte sa filiale Dalkia et ses 30 000 salariés dans la corbeille de mariage et détiendra 66 % des parts; EDF 34 %. Mais la participation de l'opérateur public devrait augmenter jusqu'à 50 %, au rythme de l'ouverture du marché français. EDF apporte elle la totalité des filiales de son jeune pôle service. Dalkia y joindra ses services thermiques ainsi que ses services de gestion des installations. EDF bénéficie là d'une occasion unique de se renforcer sur le marché des services énergétiques aux grosses entreprises, qui peuvent déjà choisir leur fournisseur d'électricité.
Jusque-là, l'opérateur public n'avait aucun problème pour fournir du courant, mais n'avait pas le savoir-faire pour démarcher les nouveaux clients, et leur offrir plus qu'un câble à très haute tension. Avec Dalkia, elle entre de plain-pied dans ce nouveau marché des "utilities", c