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Libération

Les banquiers français se rient (jaune) de la Toile.

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Le succès limité remporté par la ""Net banque"" aux Etats-Unis rassure les banques à réseau.
publié le 23 juin 2000 à 1h46

Pas de panique! La vague Internet ne va pas déferler sur les banques françaises. Au terme d'une compilation d'études récentes publiées sur le sujet, l'AFB (Association française des banques) est parvenue rapidement à cette conclusion tout à fait rassurante pour ses membres, les banques à réseau, la Société générale, BNP-Paribas, le Crédit Lyonnais et d'autres.

Depuis que Ze Bank, la banque "tout Internet" d'Europatweb (pôle Internet du Groupe Arnault), a différé pour la énième fois son ouverture, reportant son lancement à l'automne, les banquiers respirent. "Ne dites plus Ze Bank, mais Ze Retard", aurait ironisé Michel Pébereau, patron de BNP-Paribas à propos de la banque de Bernard Arnault.

A l'appui de la démonstration de l'AFB, l'expérience américaine. Là-bas, le nombre d'institutions bancaires présentes sur le Web a explosé - de 245 en 1995 à 5 100 en 1999 -, mais les internautes ne s'y bousculent pas. Moins de 6 millions d'Américains utilisent régulièrement le Net pour les services bancaires, mais 60 millions d'internautes (soit les deux tiers d'entre eux) affirment qu'ils n'ont aucune intention de le faire. Les chiffres sont tirés d'une étude réalisée par Gomez Associates, et reprise par la banque J. P. Morgan. Plus tranquillisant encore, un tiers des Américains ayant goûté aux services bancaires sur Internet ont abandonné. Trop complexe, pas assez convivial, ou pas assez de services...

Autre "bonne" nouvelle extraite du bulletin de l'agence financière de New York: 3,1 mi