Depuis deux ans, l'Australien John Langmore, directeur du département pour les politiques sociales et de développement à l'ONU, est le principal expert chargé de mettre sur pied le sommet social de Genève.
Quel est l'objectif de ce sommet social?
Le but des Nations unies est de participer à une prise de conscience, de montrer la direction pour réduire la pauvreté. Personne ne remet en cause la globalisation; la question est de savoir comment la rendre plus équitable. Il n'y a pas encore de consensus: depuis des mois, nous préparons une déclaration, mais la moitié du texte est en encore en discussion. Il va y avoir à Genève quelques belles bagarres.
Quels sont les principaux points de divergence?
Les Américains considèrent - ils sont les seuls - que la globalisation est bonne pour tout le monde. Les Européens, eux, jugent l'accès aux marchés très important, mais ils protègent leur marché sur la question des textiles et de l'agriculture. Quant aux pays en développement, ils estiment que la globalisation est source de nombreuses difficultés. Ils dénoncent la marginalisation des économies les plus faibles et la montée des risques liés à la volatilité financière. Ils se plaignent que de nombreuses promesses n'aient pas été tenues par les pays riches: l'aide internationale a décru et les réductions de dette ont été, selon eux, beaucoup trop modestes.
Va-t-on adopter des principes sociaux ou environnementaux à Genève?
Les pays en développement sont très réticents. Ils craignent que ces p