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Libération

L'Etat prend les seniors par la main.

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Un code de bonne conduite incite les entreprises à embaucher.
publié le 26 juin 2000 à 1h51

Ferait-il bon vieillir tout en travaillant en Angleterre? Le pays est en tout cas l'un des premiers à combattre la discrimination à l'égard des gens âgés, au travers de l'application d'une directive. Depuis juin 1999, un code de bonne conduite, qui s'applique aux entreprises publiques et privées, combat la discrimination basée sur l'âge. Il prévoit que, lors de leurs recrutements, les employeurs ne doivent pas se contenter d'embaucher des jeunes et affirme que la diversité des âges est une source de richesse. Une association nationale, le Forum des employeurs pour l'âge (EFA), soutenue par le Medef local, fait la promotion de ce code. Au total, 165 entreprises - dont Adecco, Glaxo Welcome, Marks and Spencer ou Monsanto - appartiennent à l'association, représentant 3 millions de salariés.

Mais, malgré ces engagements, il reste beaucoup à faire. Une étude de l'EFA révèle que 8 millions des salariés anglais, sur une population active de 30 millions, déclarent avoir été victimes de discrimination au travail à cause de leur âge. Chez les 45-64 ans, le taux monte à plus de 35 %. Et pour neuf chômeurs inscrits, huit ont entre 50 et 65 ans.

Difficile tout de même d'imposer des quotas de seniors aux entreprises. Alors, pour appuyer son discours, l'EFA livre sur son site internet l'histoire d'entreprises exemplaires avec les seniors, comme Peckham and Rye dans l'agro-alimentaire de luxe. Souffrant d'un turn-over important alors qu'elle recrutait uniquement des jeunes entre 19 et 21 ans,