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Libération
Interview

""L'important c'est de rester dans le coup.""

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par Delphine CLAUDE
publié le 26 juin 2000 à 1h51

Patrick a 62 ans. Adjoint du directeur logistique dans une entreprise parisienne, il a été "incité" à prendre sa retraite en janvier. Il a rejoint une société de portage salarial qui lui trouve des missions comme consultant dans des entreprises et lui reverse ses honoraires en salaires.

"Quand l'entreprise a été réorganisée, on ne m'a pas laissé le choix. "Tu peux partir dans trois mois", m'a annoncé mon supérieur. D'accord, j'avais travaillé assez longtemps pour toucher ma retraite à taux plein. Et c'est vrai que j'étais quasiment le doyen de l'entreprise. Sur les cinquante salariés, nous n'étions que trois à avoir plus de 60 ans. Mes collègues étaient très contents de partir. Moi, je l'ai mal vécu. Je ne pouvais pas m'imaginer arrêter comme ça ce métier qui me passionne depuis quinze ans. Les voyages en Allemagne, en Grande-Bretagne, pour aller rencontrer les clients, les contacts... Je me suis dit : je peux peut-être exploiter mes connaissances acquises dans la constitution de bases de données.

"Des amis m'ont conseillé de regarder sur l'Internet les sites de portage salarial. Je suis allé en rencontrer plusieurs, dont Ad Mission qui m'a séduit pour son approche honnête. Mais j'ai découvert qu'il n'était pas facile de travailler en étant retraité. C'est strictement encadré. Il me faut l'aval de ma caisse de retraite complémentaire à chaque mission : je dois la prévenir du montant prévu de mes honoraires. Retraite et honoraires cumulés ne doivent pas dépasser le montant de m