Genève, envoyé spécial.
Contestation et organisation. Manifestation et ateliers. Diversité et souci d'unité. A Genève, le mouvement social international affiche ses ambitions: pointer les combats et structurer la "lutte". "Le vent de Seattle souffle toujours, en plus fort", veut croire un militant. Depuis, il y a eu Davos, Bangkok, Washington. De quoi pousser les néoradicaux à poursuivre leur internationalisation de la résistance à la "mondialisation néolibérale".
"Battre le pavé". A la veille du sommet de l'ONU qui, cinq ans après le premier sommet social de Copenhague, dressera un amer constat de la paupérisation du monde, une marche plutôt festive a rassemblé hier près de 5 000 manifestants. "Les rapports de force et la mobilisation sont essentiels", dit Christophe Aguiton, de l'association Attac. "Battre le pavé est indispensable pour réveiller l'opinion publique et faire pression sur les gouvernements", ajoute Njoki Njehu, directrice du réseau Fifty Years is Enough (Cinquante ans, ça suffit), qui milite pour l'abrogation de la Banque mondiale et du FMI.
Dopés par l'impact de leurs précédentes actions, aiguillonnés par la crise d'identité des institutions financières internationales et renforcés par les réseaux qui foisonnent sur la Toile, les "anti" veulent aller plus loin. Près de 600 personnes, de 80 pays, représentant une centaine d'associations et d'organisations non gouvernementales (ONG), se sont réunies dès jeudi et ont planché sur des objectifs précis: l'annulation