Aux Pays-Bas, les seniors sont un créneau porteur. Ils ont même leur agence d'intérim, baptisée 65 +. Et, depuis un an, elle ne désemplit pas. En plus de ses deux sites situés à Amsterdam et La Haye, elle vient d'ouvrir cinq nouvelles antennes. Depuis l'année dernière, son personnel a doublé, et son objectif est d'avoir douze agences dans le pays en 2001. "Nous avons énormément investi car c'est un secteur d'avenir", affirme le
directeur Ron Molenaar. Dans l'agence d'Amsterdam, sept employés travaillent aujourd'hui contre quatre il y a un an. Le téléphone n'arrête pas de sonner. "Nous avons tellement de demandes, nous n'arrivons pas à toutes les satisfaire!", raconte la gérante, Ilja Bruggeman. Les entreprises, qui, il y a quelques années, rechignaient à faire travailler les papys, en redemandent: le marché de l'emploi s'est complètement renversé ces dernières années, et elles s'arrachent la main-d'oeuvre disponible. "Elles vont d'abord frapper à la porte des agences classiques, mais comme il n'y a plus de personnel, elles viennent chez nous, raconte la gérante. Il y a trois ans, nous devions les convaincre. Maintenant, ce sont elles qui nous appellent. C'est le monde à l'envers!"
Le premier pas. Le retour à l'emploi des plus âgés s'accompagne également d'un changement de mentalités. "Les personnes âgées restent jeunes beaucoup plus longtemps et veulent continuer à travailler. Les entreprises réagissent de plus en plus positivement à leur arrivée. Maintenant, cela devient pres