Cegetel part à l'assaut de France Télécom sur les communications locales. Peaufiné dans l'ombre, le dossier de l'opérateur est sur le bureau de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). A l'heure actuelle, l'abonné de Cegetel, comme celui des autres opérateurs, (Télé 2, Telecom Italia...) est captif de France Télécom pour ses appels de proximité. Tous ses coups de fil passés dans la zone locale (grosso modo, à l'intérieur du département) sont accaparés par l'opérateur historique, qui fixe le prix de l'abonnement comme celui de la minute de conversation. Ces deux prestations échappent à la concurrence, et elles font régulièrement l'objet de relèvements tarifaires par l'opérateur public.

Raccordements. Cette situation pourrait très bientôt changer. Cegetel réclame aujourd'hui le droit pour ses abonnés d'utiliser ses infrastructures pour tous leurs appels, et pas seulement pour les seuls coups de fil interurbains ou vers l'étranger.

Cette requête soudaine n'est pas due au hasard. Cegetel a déployé son réseau jusque dans les centraux de France Télécom, et donc tissé sa toile jusqu'à quelques centaines de mètres de l'abonné. Fin décembre 1999, Telecom Développement, la filiale de Cegetel en charge du réseau, annonçait avoir effectué 176 raccordements aux commutateurs locaux de France Télécom. Et il poursuit à vive allure sur sa lancée. Le titulaire du préfixe 7 entend à présent toucher les fruits de son investissement.

Lorsque le téléphone fixe a été ouvert à la concurr