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Libération

Daewoo Motor déchaîne les appétits.

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Trois mastodontes convoitent le constructeur coréen.
publié le 27 juin 2000 à 1h54

C'est un bras de fer à l'issue incertaine qui se joue actuellement en Corée du Sud. Malgré ses seize milliards de dollars de dette, Daewoo Motor, deuxième constructeur coréen en faillite, est de plus en plus convoité. Hier, trois mastodontes de l'industrie automobile mondiale se sont déclarés intéressés par le rachat de la branche automobile du chaebol. A l'offre conjointe du constructeur DaimlerChrysler AG et du numéro un sud-coréen Hyundai Motor (qui ont annoncé une alliance stratégique à cette occasion) est venue s'ajouter la proposition du tandem General Motors-Fiat et celle de Ford Motor.

Après des années de diversification forcenée et de recours massif à l'endettement (73 milliards pour le groupe Daewoo), la conjoncture s'est brus-

quement retournée contre

Daewoo et l'ensemble des constructeurs coréens voilà bientôt trois ans, avec deux événements essentiels: les effets en cascade de la déflagration financière asiatique et l'accession au pouvoir d'un opposant de toujours, Kim Dae-jung, qui n'a jamais caché son intention de rompre avec la tradition de collusion entre gouvernements et chaebols.

Une marque phare. Aujourd'hui, les trois groupes prétendant au rachat de Daewoo visent tous le même objectif: un potentiel industriel capable de produire deux millions de voitures par an à travers le monde et un accès privilégié au marché coréen, jusqu'ici très fermé. Daewoo n'en reste pas moins l'une des marques phares sur le marché asiatique. Elle compte trois usines en Corée et onz