Lara Croft n'a rien pu y faire. Malgré la vente de 20 millions de jeux vidéo mettant en scène ses émoustillantes aventures, l'héroïne de Tomb Raider devrait prochainement être vendue, dans les valises de son exploitant Eidos. L'éditeur de jeux vidéo britannique, en proie à des difficultés financières, a annoncé, le 20 juin, être en négociations avec un repreneur. Microsoft, Infogrames et Havas Interactive, filiale de Vivendi, sont les plus cités, mais restent très discrets. Infogrames se défend d'être "en négociation active" et concède simplement "étudier le dossier, comme tout le monde". Chez Havas, on dit n'"avoir aucun commentaire à faire pour le moment".

Quelques perles. Eidos, sixième sur le marché mondial et troisième en France, devrait pourtant trouver preneur rapidement, fort de quelques arguments de poids. Au premier rang, Lara Croft. Icône virtuelle, objet publicitaire pour les voitures Seat ou la boisson énergétique Lucozade, la cyberhéroïne a déjà largement dépassé les limites du monde du jeu vidéo. Le repreneur trouvera aussi dans les malles les droits exclusifs pour les prochains Jeux olympiques, le hit Commandos (1,5 million d'exemplaires vendus) et quelques perles cachées. Ainsi, le très créatif studio espagnol Pyro ou un

accord avec la prometteuse société londonienne Elixir, qui possède dans ses rangs Demis Hassabis, jeune concepteur présenté comme le petit génie du logiciel de loisir.

Malgré ce patrimoine, la reprise d'Eidos, évoquée officiellement par le grou