Les professionnels du BTP croisent les doigts: la longue crise du bâtiment et travaux publics semble maintenant très loin. Et si l'on en croit le vieil adage selon lequel quand le bâtiment va, tout va, on se dit que la croissance économique française est véritablement stable. Selon une étude de l'Insee sur "La construction en 1999 et début 2000", l'activité du bâtiment a été proprement "exceptionnelle" l'année dernière. Un redressement spectaculaire, avec une progression de 5,3 % en volume par rapport à 1998, due en grande partie à la construction neuve.

Dopé. Le nombre de logements mis en chantier est passé de 283 000 en 1998 à 310 000 en 1999, soit une hausse de 12 %. La fin programmée de l'"amortissement Périssol" a de toute évidence dopé l'activité: cette mesure fiscale mise en place par l'ancien ministre du Logement revient à amortir, au titre des revenus fonciers, 80 % du prix d'achat d'un logement neuf destiné à la location, sous réserve d'un engagement locatif d'au moins neuf ans pour les logements autorisés avant le 31 décembre 1998 et acquis avant le 31 août 1999.

Les promoteurs immobiliers se frottent les mains: l'investissement des ménages en logements neufs a progressé de 14 %. La faveur des Français va toujours aux maisons individuelles (+ 13 % de mises en chantier), qui, il y a quelques années, était le secteur sinistré de la construction.

Euphorie. Aujourd'hui, elles pullulent partout où les collectivités locales libèrent des terrains et créent des lotissements.