En compétition avec General Motors et DaimlerChrysler, le numéro deux mondial de l'automobile, Ford, a été retenu comme négociateur exclusif pour la reprise de Daewoo Motor. Hier, le président de la Direction de la concurrence a précisé que Ford avait proposé 6,9 milliards de dollars (48 milliards de francs) pour la reprise de la filiale automobile du conglomérat coréen en faillite. Le consortium GM-Fiat aurait été écarté après proposition d'une offre inférieure de près de 950 millions de dollars (6,5 milliards de francs) à celles des deux autres concurrents. L'offre commune du groupe germano-américain DaimlerChrysler, allié pour la circonstance au sud-coréen Hyundai, a rencontré une forte opposition des employés de Daewoo. En fait, cette offre semblait "plombée" dès le départ: Jürgen Schrempp, président de DaimlerChrysler, avait déclaré à un quotidien que son groupe ne s'intéressait qu'aux pans "attractifs" de Daewoo Motor et non à une reprise intégrale du groupe automobile.

Outre le montant proposé pour le rachat de Daewoo, Ford a été choisi parce qu'il propose des meilleures conditions concernant l'emploi, le soutien de la direction déjà en place et des fournisseurs de pièces détachées de Daewoo. Mais avant de soumettre une proposition finale, Ford dispose encore d'un délai de six semaines pour approfondir les négociations. En mettant la main sur Daewoo, Ford espère se renforcer dans la région tout en ouvrant de nouveaux marchés au constructeur coréen sur le continent amér