"Les droits de l'homme ne sont pas un luxe réservé aux pays riches, mais le point de départ du développement économique", estime le dernier Rapport mondial sur le développement humain (1), présenté hier par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), qui s'interroge sur le devenir du monde en développement. Pour le Pnud, l'explication de la pauvreté ne doit pas seulement être recherchée dans les mécanismes économiques, mais aussi dans l'absence de liberté. Une analyse qui semble d'ailleurs gagner les institutions plus "orthodoxes", comme la Banque mondiale.
Canada en tête. Depuis onze ans, le Pnud concocte pour chaque pays un indicateur de développement humain (IDH) tenant compte non seulement du revenu par individu, mais aussi de l'espérance de vie et du niveau d'éducation. Cette année, le Canada figure encore en tête de liste de l'IDH et la Sierra Leone en lanterne rouge. A quelques décimales près du peloton de tête, la France se retrouve douzième du classement sur les 174 pays décortiqués.
Après avoir mis en évidence dans son rapport 1999 le danger de la fracture numérique entre pays pauvres et pays industrialisés, le Pnud aborde cette année la question plus complexe des droits de l'homme et du développement humain. En 1990, rappellent ses auteurs, 10 % des pays du globe avaient ratifié les six principaux instruments de défense des droits de l'homme, de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale de 1965 à l