Va-t-on s'arracher le titre Wanadoo? Il n'y aura sans doute pas 4 millions de personnes comme ce fut le cas lors de l'introduction en Bourse de France Télécom. Mais "1 million, pourquoi pas! Ce serait formidable", s'est laissé griser, un court instant, Michel Bon, le PDG de France Télécom, en dévoilant hier les détails de l'introduction à la Bourse de Paris de Wanadoo, le pôle multimédia de l'opérateur, qui pèsera une vingtaine de milliards d'euros.
Ficelle. Michel Bon pense avoir trouvé la martingale: mettre en Bourse une société siglée 100 % Net économie, tout en l'habillant en placement de père de famille. En effet, le titre Wanadoo n'a pas grand-chose à voir avec le fournisseur d'accès Internet du même nom. Pour rassurer la veuve de Carpentras, France Télécom a usé d'une grosse ficelle appelée "Pages jaunes", formidable vache à lait de l'opérateur avec 4,5 milliards de francs de revenus pour 1999... Quoi qu'en dise l'opérateur historique, il y aurait eu débat en interne pour savoir si, oui ou non, on allait verser les bons vieux annuaires (Pages jaunes papier, 3611 Minitel, mais aussi l'annuaire financier Kompass), dans le réceptacle Wanadoo. Très vite l'affaire a été tranchée. Si bien qu'à la veille d'être coté la valeur Internet Wanadoo, jure Michel Bon, est "d'ores et déjà profitable".
Solidement lestée par les annuaires, la filiale Wanadoo peut donc sans chavirer faire monter à son bord toutes les activités Internet de France Télécom (voir ci-dessous). D'abord, le four