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Libération

Une grand-messe et encore des promesses

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Les pays démunis partent déçus du manque d'engagement des plus riches.
publié le 1er juillet 2000 à 2h43

Genève de notre correspondant

Il y a chiffres et chiffres. Pour le sommet (consacré à la lutte contre la pauvreté et à la mondialisation, qui s'est clos hier à Genève, 6 800 délégués et 2 045 membres d'organisations non gouvernementales (ONG) avaient fait le déplacement. Mais cinq ans après le premier sommet social jamais tenu à Copenhague, Genève a été celui de la gueule de bois. En dépit des promesses de Copenhague, les inégalités, le chômage, la pauvreté ont progressé. La rencontre de Genève a abondamment commenté cet échec, mais sans déboucher sur une réaction énergique. Seuls 18 chefs d'Etat et de gouvernement s'étaient cette fois-ci déplacés, contre 114 à Copenhague...

Hypocrisie. Les résultats de la rencontre de Genève sont donc pour le moins mitigés : l'objectif est toujours de réduire l'extrême pauvreté de moitié, d'ici 2 015 (1,2 milliard de personnes vivent avec moins de un dollar par jour). "Mais aucun engagement précis au niveau des ressources pour arriver à cet objectif n'a été pris", a déploré Roberto Bissio, de Social Watch. "On baigne dans l'hypocrisie la plus totale", ont ajouté plusieurs autres représentants d'ONG. Devant la résistance des pays riches, la question de l'allégement ou de l'abandon de la dette pour les pays les plus démunis, ainsi que le montant de l'aide internationale n'ont fait, eux aussi, l'objet d'aucun engagement. Le ministre équatorien du Bien-être social, Raul Patino-Aroca, a affirmé que les conditions imposées pour l'allégement de la d