A l'école, il n'a jamais été très fort qu'au triathlon, discipline qu'il a découverte grâce à un prof de gym vers 15 ans et dans laquelle il a très vite grimpé les podiums, pour arriver cette année premier au championnat du monde. A 27 ans, le voilà donc embarqué pour les JO, et son emploi du temps du moment, bien évidemment, ne comporte pas d'autres activités que vélo, course et natation. Sauf qu'il n'en vit pas entièrement. Olivier Marceau a une autre casquette à la ville, celle de gardien de la paix. Depuis deux ans, il est employé par la police nationale sous convention d'insertion professionnelle, un statut réservé aux sportifs de haut niveau. Une sorte de contrat Canada Dry. Sur le papier, il touche 7 500 francs par mois, la solde d'un gardien de la paix, donc.
Dans la réalité, s'il dépend du commissariat de Fréjus-Saint-Raphaël, il n'y met jamais les pieds. "Si, j'ai été me présenter." Il a cependant passé le concours de gardien, potassé en cours du soir, par correspondance, et a obtenu sa titularisation. "C'était une des conditions inscrites au contrat." Mais comme les 78 autres athlètes employés par la maison, il est entièrement dégagé des obligations professionnelles. Payé pour s'entraîner à plein temps, en somme. "Une aubaine", reconnaît-il. Et de fait, les places sont chères: "Dès qu'un poste "sportif" se libère, les fédérations professionnelles transmettent des candidatures nouvelles au ministère qui fait suivre. Puis il y a sélection." Lui n'a eu qu'à signer. De