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Libération

Calendrier d'équilibriste pour Martine Aubry

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La ministre abandonnera le chantier en cours.
publié le 8 juillet 2000 à 2h56

Ce premier sommet social "informel" de la présidence française, est pour Martine Aubry l'occasion d'essayer de faire oublier qu'elle s'en va à l'automne préparer les municipales à Lille. On ne se méfie jamais assez de ses amis : ce n'est pas un adversaire politique mais un allié de la gauche plurielle, Daniel Cohn-Bendit qui a mis les pieds dans le plat. Dans une tribune publiée le 1er juillet par le Monde, et qu'il cosigne avec une autre députée verte européenne, Hélène Flautre, il s'est indigné : "Comment Martine Aubry peut-elle envisager d'abandonner son poste au moment où, présidente du Conseil des Affaires sociales, elle devrait piloter l'élaboration de l'agenda social européen ?" "Le désintérêt ainsi manifesté par la figure de proue du gouvernement pour le semestre politique à venir est significatif de la réduction des ambitions gouvernementales à la gestion des échéances électorales" estimaient les deux Verts européens, ajoutant : "C'est au minimum, un manque certain de responsabilité politique."

"Maintenant". Piquée au vif, la ministre française de l'Emploi répondait le jour-même : "Daniel Cohn-Bendit doit savoir que mon attachement à l'Europe sociale ne date pas d'hier", et "c'est maintenant, et non à la rentrée prochaine, qu'on prépare les grands dossiers de la présidence française, à commencer par l'agenda social européen".

Sur le fond, Martine Aubry n'a pas tort. Ce n'est pas pendant le semestre de présidence du Conseil des ministres de l'Emploi et des Affaires soc