Après la fusion BNP-Paribas, un mariage Crédit Lyonnais-Société générale? La rumeur qui enflait dans les salles de marché depuis quelques semaines est sortie sur la place publique jeudi, grâce à un article du Financial Times. Le quotidien anglo-saxon révélait qu'une rencontre avait eu lieu entre Daniel Bouton, le président de la Société générale, et des "membres du gouvernement français et des autorités de régulation" en vue d'une éventuelle OPA sur le Lyonnais.
Fiancées. Depuis sa privatisation en juillet 1999, la banque dirigée par Jean Peyrelevade se voit attribuer toutes sortes de fiancées. Le Crédit agricole, l'assureur allemand Allianz, son concurrent français Axa, la BNP... Son capital très éclaté justifie toutes les spéculations. Dix actionnaires du Lyonnais ont signé un pacte qui les lie jusqu'en juillet 2001. Ils sont rassemblés au sein du GAP (Groupe d'actionnaires partenaires) (1). Et d'autres sont rentrés dans le capital depuis. Récemment, la Dresdner Bank en avril. Et la Société générale, depuis décembre 1999.
Mais l'hypothèse d'une OPA de la banque de Daniel Bouton mérite d'être examinée à deux fois. D'abord parce que l'information du FT a été démentie mollement par les intéressés. La Générale a ainsi affirmée que "M. Bouton n'est pas allé à Bercy et n'a pas eu de contact avec le ministre de l'Economie Laurent Fabius". Mais la rencontre aurait pu avoir lieu ailleurs et avec un émissaire... Ensuite, la Société générale a besoin d'une stratégie de rechange après l