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Intermittents: le statut vacille

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Ce régime espère garder sa spécificité malgré la refonte de l'assurance chômage.
publié le 10 juillet 2000 à 2h57

Les salariés du spectacle et de l'audiovisuel vont passer l'été en pleine incertitude. Leur statut spécifique au sein de l'assurance chômage pourrait être menacé par la nouvelle convention relative à l'aide au retour à l'emploi (le Care) et à l'indemnisation du chômage signée le 30 juin par la CFDT et la CFTC. Le Medef acceptera-t-il que le nouveau protocole d'accord signé le 15 juin sur les annexes 8 et 10 spécifiques aux intermittents y soit intégré en l'état ? Le point d'achoppement est d'ordre financier et concerne, comme à chaque remise en cause du statut, le montant du déficit du régime spécifique.

Une idée très artistique. Les annexes 8 et 10 de la convention Unedic, créées en 1969, concernent 60 000 personnes. Le salarié doit, pour recevoir des indemnités, justifier de 507 heures de travail sur 12 mois. La liste des métiers ayant droit au statut des intermittents est très vaste : de l'artiste interprète au technicien en passant par l'attaché de production, la costumière, la maquilleuse...

Depuis plusieurs années l'Unedic, et surtout le patronat, demandait une réduction de la facture, car le déficit (4 milliards de prestations pour 800 millions de francs de cotisations, seuls chiffres disponibles) est pris en charge par tous les cotisants. L'Unedic exige donc la réduction de 50 % du déficit sur trois ans. Longuement négocié, un protocole d'accord a été signé le 15 juin par la CGT (majoritaire dans le monde du spectacle), la CFDT, et le représentant des employeurs, la Fe