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Libération

A la bourse de Paris on solde aussi

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Entrée ratée pour EADS. Les entreprises font des rabais.
publié le 11 juillet 2000 à 3h00

Des introductions en Bourse reportées au dernier moment, des prix proposés au marché largement inférieurs aux prévisions des analystes... Après le simili e-krach d'avril, la Bourse deviendrait-elle enfin raisonnable? Les investisseurs ont en tout cas compris que toutes les actions ne vont pas s'envoler jusqu'au ciel et ils regardent avec plus d'attention les entreprises qui font appel au marché.

EADS n'est pas n'importe qui. Ce géant du ciel et de l'espace issu de la fusion d'Aerospatiale Matra, de l'allemand Dasa et de l'espagnol Casa, avait tout pour séduire le marché: une campagne de communication soignée qui cache soigneusement les activités militaires du groupe (lire Libération de samedi et dimanche), l'appui des gouvernements européens (l'Etat français possède 10 % du capital d'EADS) et le lancement annoncé de l'A3XX, le très gros porteur qui doit concurrencer Boeing... Malgré tout, le premier jour de cotation sur les places de Francfort, Madrid et Paris restera comme une claque dans la mémoire d'André Camus, le coprésident d'EADS.

Echange perdant. Premier cours, à midi: 19 euros (124,60 F) tout rond, soit 1 euro de plus que le prix payé par les petits actionnaires pour acheter une action EADS et pile le prix payé par les investisseurs institutionnels. Quelques minutes plus tard, le cours s'effrite: 18,7 euros, puis 17,80 une demi-heure après le début de la cotation. Le titre restera collé toute la journée à ce niveau et finira à 17,50.

Pour les porteurs d'Aerospatiale Ma