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Libération

Brésil: le pétrole du fin fond de la mer

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Des forages toujours plus profonds donnent accès à d'immenses réserves.
publié le 11 juillet 2000 à 3h00

Rio de Janeiro de notre correspondant

Le fond de l'océan est le nouvel eldorado de l'or noir. Petrobras, la compagnie nationale brésilienne, détient deux records mondiaux: un puits entré en production en mai dernier à 1 877 mètres sous les vagues, et un autre creusé - sans encore pomper - à moins 2 777 mètres. Ces marques seront bientôt dépassées. Shell vient d'acheter au Brésil une licence d'exploitation pour une aire sédimentaire située elle à 3 000 mètres de fond. Toujours plus bas. "Nous sommes les leaders dans le golfe du Mexique, a expliqué Phil Hanson de Shell, au Jornal do Brasil, nous avons l'expérience pour accepter ce défi." De l'autre côté de l'Atlantique sud, dans le golfe de Guinée, TotalFinaElf a découvert récemment du pétrole par moins 1 883 mètres. "Exploiter du pétrole en eau profonde, c'est cher, explique Paul Joathon, un responsable de la filiale brésilienne de la compagnie française. Il faut prendre des risques et investir avec de gros moyens. Ce marché est réservé aux très grosses compagnies comme TotalFinaElf, Shell, Texaco ou Exxon Mobil."

Vers l'autosuffisance. Toutes sont présentes au Brésil dans le bassin marin de Campos, au nord de l'Etat de Rio de Janeiro. Les réserves de Campos sont estimées à 15 milliards de barils. Une mer de pétrole blottie dans les roches au fond de l'Atlantique. Petrobras en extrait déjà un million de barils par jour, ce qui correspond à 58 % de la consommation nationale et à 78 % de sa production.

Cette année, entre janvier e