Les grosses valeurs ne sont pas les seules à souffrir. Les petites entreprises subissent en première ligne le spleen des investisseurs. AB Groupe, la société de Claude Berda qui produisait Hélène et les garçons, avait prévu d'entrer hier sur le second marché. Elle a dû se placer sur la longue liste des introductions annulées ou reportées au dernier moment. Sans donner de raison. Habituellement, on évoque les "conditions de marché", ou des "raisons techniques". Ce fut le cas la semaine dernière de Capital Events (communication événementielle) ou du site jador.com . Puis, on recommence le processus en proposant un prix encore plus bas. "Un désastre pour l'image de la place et de l'entreprise, commente Louis Thannberger, d'Europe Finance et Industries. On donne en fait l'impression d'avoir été trop gourmand."Pour ne pas perdre la face, d'autres sociétés décident de réduire le flottant disponible. Ainsi, Bac Majestic, le premier groupe français indépendant de cinéma, qui faisait son entrée vendredi au Nouveau marché, n'a mis à la disposition du public que 0,5 % de son capital, contre 15 % initialement annoncés. Mais l'avenir n'est pas assuré pour ces valeurs. Le Journal des finances notait ainsi samedi que deux tiers des 71 sociétés entrées en Bourse depuis janvier se situent sous leur cours d'introduction. Symbolique de ces dégringolades, trader.com, qui fait des petites annonces sur papier et sur l'Internet, a ainsi perdu plus de 50 % depuis le 30 mars. Au grand dam d'Ernest-A
On recule, on reporte, on réduit..
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par Nicolas Cori
publié le 11 juillet 2000 à 2h59
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