Une COB qui retrouve la confiance de la communauté financière? Le rêve de Michel Prada, le patron de la Commission des opérations de Bourse, est peut-être en train de devenir réalité. Mais ce dernier, largement décrié depuis que deux de ses employés sont soupçonnés de délit d'initiés, pourra-t-il profiter des réformes en cours? Laurent Fabius vient en effet de s'atteler au dossier de la COB. Il a décidé de lancer une réforme des autorités de régulation boursières. Et celui qu'on appelle le gendarme de la Bourse est naturellement concerné.
Premier axe de réforme du ministre de l'Economie, qui a détaillé hier ses projets lors d'un discours prononcé devant un parterre de responsables financiers de la place de Paris: développer un contrôle des marchés au niveau européen. Fabius vient ainsi de proposer aux membres de l'Union européenne la constitution d'un groupe des sages "chargé de dessiner une harmonisation des pratiques des régulateurs de marché". La suggestion sera examinée lundi lors du conseil Ecofin de l'Union. On n'est encore loin d'une COB européenne, mais c'est un premier pas. La nécessité d'une harmonisation se fait de plus en plus sentir alors que les OPA transfrontières se multiplient et que les Bourses nationales projettent de fusionner entre elles - Paris, Bruxelles et Amsterdam d'un côté, Londres et Francfort de l'autre.
Laurent Fabius veut aussi renforcer le pouvoir de la COB au niveau national. Il prendra prochainement un décret lui permettant d'exercer son pouvo