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Libération

La banque Hervet, dernière privatisée

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publié le 12 juillet 2000 à 3h02

Après la privatisation du Crédit Lyonnais, il restait encore une banque appartenant à l'Etat, la banque Hervet. Elle ne le sera plus très longtemps puisque Laurent Fabius a annoncé hier que l'établissement serait cédé. La vente se fera "sur la base d'un projet industriel au bénéfice du développement de cet établissement et de ses salariés", a tenu à préciser le ministre de l'Economie, sans cependant donner d'autres détails.

La privatisation de cette petite banque, qui compte moins de 2 000 salariés, peut prendre deux formes: soit la vente de gré à gré, qui impliquerait, selon la loi, une mise aux enchères, soit l'introduction en Bourse. Selon nos informations, le gouvernement devrait privilégier une privatisation sur le modèle du Crédit Lyonnais. La banque serait adossée à un ou plusieurs partenaires qui prendraient une part importante du capital. Le reste serait alors introduit en Bourse. Cette solution a en outre l'avantage d'avoir la préférence de Patrick Careil, le président de la banque Hervet. Ce dernier, qui dirige l'établissement depuis 1989, n'en est pas à sa première tentative de privatisation. Edouard Balladur, le premier, avait lancé une procédure de vente de gré à gré en 1993, avant de finalement reculer. La crise immobilière était passée par là. Largement engagé dans ce secteur, l'établissement avait subi de plein fouet le retournement de conjoncture. Ses pertes étaient montées à plus d'un milliard de francs et l'Etat avait dû le renflouer. En 1997, deuxième ten