"Venez voir, il n'y a rien à voir." On pourrait résumer ainsi l'exercice auquel s'est livré hier Nicole Notat et la direction de la CFDT en convoquant la presse pour "faire toute la lumière" sur les comptes de la confédération. La "conf" vit donc avec 159 millions de francs de ressources internes dont 104 millions de cotisations des 808 000 adhérents. Mais aussi de 60 millions de provenance "externe". Notamment sous forme de "subventions pour formation" (27,48 %) fournies par l'Etat et de "personnes mises à disposition". 47 personnes travaillent à la confédération, dont 10 viennent du privé, 22 des fonctions publiques et 13 de sociétés nationalisées. Les salaires leur sont versés par leurs employeurs d'origine.
"Nous voulons en finir avec la fausse image des "syndicats sous perfusion"", explique la secrétaire générale. Elle est donc fière de pouvoir annoncer que la confédération est autonome financièrement à 73 %. Mais quand on interroge les responsables confédéraux sur ce qui se passe dans les organisations "de base" (syndicats, régions, fédérations), ils se réfugient derrière les sacro-saints statuts : "Nous ne pouvons les contrôler, nous sommes une confédération, pas un holding. On pourrait nous comparer avec la fédération française de football, qui ne répond pas des finances des clubs", explique un responsable.
La direction CFDT sait bien que, chez elle, comme chez les autres centrales, une grande part des problèmes de financement réside dans les "organisations de base" :