Le BTP, ça n'intéresse plus grand monde, surtout pas les investisseurs. D'ailleurs, ce n'est plus du BTP «à la papa», comme dans les années 80, avec ses chantiers pharaoniques en Arabie Saoudite ou ailleurs, et ses chefs d'équipe, le casque vissé au crâne par tous les temps. C'est peut-être aussi pour ces raisons-là que Vinci, ex-pôle construction de Vivendi et Groupe GTM, son concurrent de toujours, logé dans le giron de Suez-Lyonnaise, vont fusionner à l'amiable par offre publique d'échange dans les jours qui viennent, sous la houlette du premier. Suez-Lyonnaise, qui détient 49,45 % des actions de GTM, les apportera à l'OPE, à raison de 12 actions Vinci pour 5 actions GTM, et deviendra le premier actionnaire du nouvel ensemble.
Faiblard. Les travaux de construction et de génie civil, secteur où les marges dépassent rarement le 1 %, ne pèsent plus désormais qu'un gros tiers des chiffres d'affaires des deux groupes contre plus de 50 % il y a quelques années. En revanche, les activités plus rentables de «services», comme la gestion d'autoroutes ou l'exploitation de parkings, montent en puissance dans les deux maisons. Tout comme la maintenance d'équipement ou les travaux électriques. Des activités moins «cycliques» que le BTP, qui reste à la merci des saisons et, en France, du bon vouloir des commandes publiques. «Vinci et GTM vont maintenant faire ensemble ce qu'ils s'ingéniaient à faire séparément depuis des années», relève un analyste financier. Ce qui permettrait peut-être