A défaut de priver les marchés français de poisson, le blocus du port de Saint-Nazaire, hier, aura surtout ennuyé les fans de voile. La 7e étape du Tour de France à la voile, qui devait relier Crouesty à Saint-Nazaire, a dû être transformé en parcours «banane» au large du port morbihanais. Les marins-pêcheurs, hier soir, ont décidé de poursuivre le blocus, malgré la décision du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins. Ce dernier, après avoir obtenu la promesse de l'ouverture de discussions, lundi, entre les pouvoirs publics, les patrons pêcheurs et les coopératives maritimes, avait appelé à lever l'ancre. La base n'a pas suivi, jugeant cette avancée trop modeste.
A bout. C'est le prix du gazole qui a mis les pêcheurs en colère. D'abord à Arcachon, puis à Lorient mardi, et enfin hier à Saint-Nazaire. Et le mouvement ne ferait que commencer, selon certains artisans pêcheurs. «La Méditerranée est en ébullition, explique Bruno Girard, le président du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Saint-Nazaire. On a rien à gagner au blocage des ports, ce n'est pas bon d'énerver les touristes. Mais on est à bout.»
Lourdes charges. Depuis un an, les pêcheurs assistent à l'augmentation du prix du carburant, qui suit la courbe ascendante du brut. Et sans pouvoir rien y faire. «Pas la peine de discuter avec les raffineurs, s'emporte un patron pêcheur, travaillant dans la zone où l'Erika a coulé. Total, qui domine ici, ne fera pas un geste. Le seul pé